Un peu d'histoire ...
1950 - 1951

 

Dans cette atmosphère enfiévrée où les idées neuves fusent de toutres parts, les hommes politiques ne sont pas les derniers à insufler un vent de nouveauté à tous les secteurs éprouvés par la guerre.

Si, à Paris, la quatrième république peine à trouver un équilibre, ailleurs, dans les régions, les départements et les cantons, députés, sénateurs et autres élus locaux tentent par tous les bouts de reconstruire, de développer et de moderniser le pays. Usant de leur mandat et de leur bonne connaissance du territoire, certains mettent même le doigt sur les phénomènes inédits, succéssibles de transformer à leur façon, le visage de la France et de fournir à sa population de nouveaux moyens de subsister.

Ainsi, tandis que le Plan se met lentement en place et qu'un homme nouveau, Vincent Planque, se voît confier la rédaction d'un copieux rapport sur la modernisation du tourisme, dans les Alpes de Haute Provence, un résistant chevronné tente de colmater les premières lézardes de l'exode rural. Il se nomme Emile Aubert.

Natif du pays, empreint d'une culture fortement marquée par sa région natale (l'ubaye), porteur des valeurs humanistes de l'après guerre, ce jeune politique n'a bel et bien de cesse que de trouver une solution au dépeuplement des campagnes et à la dégradation des villages et des maisons qui, de toutes parts, abandonnées par leur population, commencent sérieusement à tomber en ruine.

Quelle solution inverter dans ce pays où les agriculteurs tiennent à leur terre et à leur métier et où le tourisme naissant qui ne bénéficie encore que d'un Centre National du Tourisme, n'a pas toujours bonne presse auprès d'eux?

Profondément inspiré par les mouvement de jeunesse et d'éducation populaire et, par ailleurs, fortement impréssionné par la solidarité manifestée par les campagnes au cours de la grande grève des cheminots qui bloqua en vacances, de nombreuses familles de Français, Emile Aubert a une idée.

Celle de modéliser et institutionnaliser l'acceuil des familles de citadins par les ruraux !

A cette époque de nombreux habitants des régions littorales et montagnardes ont pris l'habitude de loger plus ou moins confortablement des vacanciers.

Dès 1950, après avoir évoqué son projet au parlement et fait le siège d'une direction du Tourisme, le Conseiller général du département va, "élément nouveau" solliciter le ministère de l'Agriculture et, plus spécialement son directeur en charge de l'aménagement rural.

Faisant adopter l'idée de transformer le département des Basses Alpes en un département témoin, Emile Aubert, met au point un système de financement ingénieux conjugant des fonds en provence de l'agriculture au nom de la sauvegarde de l'habitat, et des prêts en provenance du Crédit Agriole et du Crédit Hotelier.

Les décideurs convaincus et anthousiasmés par une démarche qui a toutes les chances de rencontrer un succès. Il ne reste plus qu'à trouver un "cobaye" prêt à se lancer dans une aventure inédite dont le principa mérite consiste à fournir à des familles en partie ruinées, des revenus de substitution.

Ce sera chose faite en 1951, grâce à la collaboration de Lucien et Denise ROCHE, cultivateurs et éleveurs au hameau de Chaudol à La Javie, qui acceptèrent de faire les travaux nécessaires à l'amélioration de la petite grange inutilisée, que l'histoire retiendra comme le premier gîte rural.

Denise Roche, toujours habitante du hameau, parle de cette période avec nostalgie et émotion.


Aujourd'hui habité par Michel Roche, leur fils, employé municipal à La Javie, le premier gîte est devenu une maison comme les autres.

Accès aux articles de presse de l'époque tirés de diverses revues.

Haut de Page

pret immobilier

 

 

 
1er gîte rural de France créer à Chaudol - La Javie (04)
 
Le 1er gîte rural de france aujourd'hui

 

Vue de "l'Aire"de Chaudol (à coté du 1er gîte rural)