Les randonnées que nous vous proposons de découvrir englobe une grande partie des Pré-alpes de Digne les bains, qui, jouxtant les Pré-alpes de Grasse., S'étend dans un axe Nord Sud dont la barre des Dourbes constitue en quelque sorte la colonne vertébrale.

Chacun des itinéraires présente un intérêt propre, fruit de mariages merveilleux. Ainsi découvrira t-on l'entrelacement du paysage et du travail inspiré des hommes, comme au Cousson où la petite chapelle semble défier le vide, la dévotion en tant qu'acte de foi naïf par lequel on protégerait les cultures des caprices du temps, comme à LA JAVIE où le sentier des Oratoires domine les vergers de poiriers ; l'union des secrets de la terre et de la beauté du panorama, comme à Marcoux et La Robine aux alentours modelés, creusés de ces fameuses marnes noires qui ont livré de précieux fossiles ; le mélange des senteurs et de la belle architecture, comme aux trois chapelles où les plantes aromatiques parfument les abords des édifices :l'étreinte de la montagne et de l'eau, comme l'Estrop, où dans sa haute et maternelle vallée, jaillit La Bléone sous les 2961m du sommet, autrement nommée Tête, la magie d'un belvédère alliée aux stigmates d'une dame, comme à Courbons où le village fut coupé en deux par un glissement de terrain ; la rencontre entre un forêt hospitalière et la faune sauvage, comme à Guéruen fréquenté par les rapaces.

Cependant, bien que différents, les itinéraires n'on en commun pas moins d'ineffaçables dénominateurs communs : géologique, ethnologiques,et géographique. Toutes les escapades se déclinent en effet des environs immédiats de DIGNE LES BAINS, aux abords de villages peu distants et souvent au départ même de la ville. Partout l'on emprunte fidèlement les chemins parcourus par les hommes d'alors, rompus par le travail acharné et à la sérénité du climat, mais qui veillaient prématurément.

Les balades correspondent inévitablement aux passages obligés, souvent pénibles au quotidien, auxquels étaient habitués les bas-alpins d'antan, pour que durent et se perpétuent les choses de la vie. Elles empruntent aussi les chemins muletiers d'autrefois, les routes de transhumance tracées par les bergers et marquées de ces pyramides de pierres, appelées cairns, qui ont inspiré le sculpteur Andy Goldsworthy, dont une création, un "refuge d'art", apparaît au promeneur sur le tracé de Saint Pancrace.

Enfin, elle sillonnent une région homogène, née des mêmes grands bouleversements de la planète. Les roches, ici, sont exclusivement d'origine sédimentaire. Elles puisent leur origine dans les phénomènes qui se sont déroulés à la surface du globe au cours des centaines de millions d'années qui nous ont précédés. Notre région appartient à la chaîne des Alpes formée au cours de l'ère tertiaire par les sédiments déposés dans un océan qui séparait l'Europe et l'Afrique. Le rapprochement de ces continents a plissé les couches sédimentaires construisant des reliefs rigoureux sur lesquels s'exerce l'érosion qui sculpte et modèle gré, calcaire et marne.

Vaste musée de plein où les roches et les fossiles sont protégés, expliqués, commentés la Réserve Géologique de Haute Provence couvre l'essentiel du territoire évoqué. Son étendue, la qualité des recherches qu'elle nécessite, les outils de communication installés en relais., Permettent au visiteur de décrypter la montagne ou ses contreforts.

Chacun, grâce à cela, pourra d'une promenade à l'autre lire clairement ce que la source même de la nature a de plus passionnant.

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